1936 espèces de dinosaures parcouraient la Terre au cours du Mésozoïque

Nombre dinosaures

Les scientifiques de l’Université d’Oslo, Norvège,ont estimé par le biais d’échantillonnage le nombre d’espèces de dinosaure qui parcouraient la Terre au cours du Mésozoïque dans les trois grands clades: les sauropodomorphes, ornithischiens et les théropodes.

L’un des principaux objectifs de la paléobiologie est de reconstruire la diversité en utilisant les informations de l’enregistrement fossile. Alors que les modèles de diversité dans l’espace et dans le temps sont intéressants en eux-mêmes, comprendre la dynamique de la richesse taxonomique est aussi la première étape dans l’élucidation des forces biotiques et abiotiques qui façonnent les variations spatiales et temporelles de la diversité des taxon.

En d’autres termes, nous avons besoin d’une image précise des schémas de diversité passé pour comprendre les processus qui fonctionnent sur des échelles de temps longues. Comme dans tous les systèmes d’étude où des échantillons de données ne peuvent pas être supposées représenter une image complète de la population sous-jacente, les études basées sur la richesse des archives fossiles doivent tenir compte de l’incomplétude de l’enregistrement fossile.

Tous les organismes n’entrent pas dans le registre fossile ou n’ont pas le potentiel pour pouvoir le faire. Une fois créé, un enregistrement fossile (un enregistrement physique de l’existence d’organismes qui étaient vivants dans le passé), peut être définitivement perdu à cause des processus physiques tel que l’érosion. La découverte d’un organisme fossile peut également être affectée par la variabilité de l’accessibilité de l’affleurement.

« Last but not least » Notre connaissance de la vie passée est également biaisée par des facteurs tels que l’intérêt académique, amateur et commercial, la situation géographique et la conception d’échantillonnage. Tout ceci influence les informations du registre fossile dont nous avons accès.

En conséquence, tous les individus ou les espèces qui vivaient dans le passé ne sont pas aussi susceptibles d’être découvert à tout moment dans le temps ou l’espace. Pour reconstruire la dynamique temporelle de la diversité en utilisant les archives fossiles, l’échantillonnage biaisé doit être explicitement pris en compte.

A ce jour les chercheurs ont à leur disposition 3122 observations de Dinosauria (974 genres et 1124 espèces), 1150 observations de Ornithischia (306 genres, 360 espèces), 602 observations de sauropodomorpha (215 genres avec 246 espèces) et 1366 observations de Theropoda (451 genres avec 516 espèce). Partant de là, Jostein Starrfelt et Lee Hsiang Liow, du Centre for Ecological and Evolutionary Synthesis, Department of Biosciences, University of Oslo, ont introduit une approche qui utilise la variation du nombre de fois que chaque espèce est observée dans les archives fossiles et estime par le biais d’échantillonnage leur vraie richesse.

Les résultats de leur étude publiée dans la revue Philosophical Transactions of the Royal Society B: Biological Sciences, sur le site The Royal Society Publishing proposent un nombre minimal de dinosaures de 1.543 et un maximal de 2.468, la moyenne serait de 1.936 espèces.

L’estimation des chercheurs a été faite à l’aide de leur propre modèle statistique qu’ils appellent TRiPS (True Richness estimated using a Poisson Sampling model). Starrfelt et Liow pensent qu’une telle approche leur permet de ne pas commettre d’erreurs lors des calculs.

Fossilisblog

Référence de l’étude: How many dinosaur species were there? Fossil bias and true richness estimated using a Poisson sampling model